2022年阅片第200部。
观藏族导演松太加的第3部(前两部是前年观看的《太阳总在左边》与昨天观看的《河》)。
此片使松太加在我心中有了重要位置。
没想到,摄影师出身的松太加对电影的叙事能够做到如此地沉稳。
此片叙事在我心中,近乎完美。
与张杨的《冈仁波齐》属于同类题材,但此片,作为藏族导演与汉族导演相比处理方式极为不同。
汉人导演对藏人磕长头朝圣之旅带有外来者的猎奇心理,将其打造为一个公路奇观与心理奇观片。
对藏人导演,这是一个不平凡但仍能更加内部视角与日常视角对待的话题。
都涉及到信仰与生死,但此片里的死亡,那么地从内部击中人。
完全是不动声色地、极度低调地处理这个话题。
从影像、到台词,再到音乐,全方位节制。
女主角中途在野外的帐篷里死去,男主角偎依在她身边,摄影机在这个微小空间里徐徐滑过,就像男主角内心升起的悲伤,弥漫开来。
如此极致时刻,亦能沉稳如水。
我在想,这个导演太牛逼了。
前半段处理女主角身患绝症之后的内心问题,导致一场说走就走的朝圣之旅,男主角不解但支持;后半段,女主角中途撒手人寰,开始处理男主角与女主角和前任亡夫之子的父子之间的关系,男主角与故去女主角的关系,最终,超渡女主角后,继续这趟旅程,影片有了些许北野武《菊次郎的夏天》的感觉。
失去生母成为孤儿的孩子,如何与继父一路相处与冲突的过程当中渐渐感受到被关爱,终于变得温柔(片中同样失去母亲而与小男孩靠近的一头驴子是神来之笔,增加了影像的鲜活)……影片结束于离拉萨尚有3公里之遥的一处山丘之上。
借助孩子之眼,遥望了一下心中的圣殿,影片就在父子于旷野的理发与对话中结束。
这也是远离表面性奇观的努力。
始终将视线落在人的内心与情感之间。
而不是借一些表面化符号使影片得以宏大化“升华”。
这是一部太过了不起的影像。
影像因极度的沉稳低调而显得非常可信。
非职业演员的生活化表演,更为影像带来了可信可感空间。
来自陌生人的互动、友谊,与信仰的神圣,在片中都是背景,此导演关注的永远是普通人在日常生活之中所投射出的情感和内心世界。
一个抓住影像本质的导演。
中国的藏人导演为何能够如此生猛。
近几年,华语电影中涌现出许多“去西藏”的电影,张杨导演的《冈仁波齐》中长磕不止的洗礼之路,纪录片《大三儿》中的小人物梦想,无一不将观众的眺望点指向了西藏,那个象征着神圣的地方。
《冈仁波齐》
《大三儿》如果说普通人去西藏只是为了洗涤日渐浮躁的内心,那么藏族人的西行之路则像是命运的召唤,那是一种对神圣的敬畏和虔诚,以身体为载体,摒弃杂念,磕头、匍匐、向着远方一步一步前进。
即将于10月26日上映的松太加导演的《阿拉姜色》中,我们又看到这熟悉的一幕。
妻子俄玛重病之际,不顾亲人反对,执意踏上了前往拉萨的漫长之旅。
与其说她迈向的远方是心中向往的圣地,不如说她是想独自一人走完人生的最后一程。
她做好了最后告别,既不想因病连累丈夫,也不想留下人生的遗憾。
但显然,影片不像《冈仁波齐》那般从头磕到尾,而是将镜头真实地对准人物和家庭,探究的仍然是普世的情感价值,夫妻、父子、母子之间的彼此羁绊、隔阂、和解,才是影片真正想要表达的主题。
正如俄玛要前往拉萨的起因,是源自于一场梦境,而梦在潜意识中其实透露出了俄玛本身的焦虑。
她对于前夫的愧疚,让她不得不在人生最后仅有的几个月中,去完成那个承诺。
尽管俄玛已经有了新家庭,现任丈夫老实本分,儿子也渐渐长大。
但怀揣着的秘密,始终是这个重组家庭的情感隔阂,她需要用一场仪式去化解。
影片的前半部分,夫妻之间的关系成为叙事的焦点,秘密引发悬念。
而直到真相揭晓、悬念揭开之时,故事才刚刚开始,新的矛盾、心理挣扎、情绪变化开始产生。
当妻子的秘密与前夫产生联系,最被刺痛的必然是现任丈夫。
当丈夫发现妻子包里还留着前夫的照片和骨灰时,该是怎样复杂的心情啊?
知道自己的另一半还牵挂前任,任谁心里都不会觉得好受。
只是还来不及难过,更大的悲痛来临,妻子中途死去,带着未完成承诺的遗憾走了。
这成了影片的分界点,男人的隐忍和委屈化成了宽慰和包容,他选择为妻子走完最后的路,带着对妻子的爱意和柔情。
藏族歌手容中尔甲饰演的丈夫承担起了这样的角色,妻子的死亡,留下的承诺,剩下的路途,他需要一并接受。
破碎的家庭,叛逆的儿子,以及失落的爱情,他必须重新拼合。
他的使命,其实是修复家庭和心中的伤痕。
是枝裕和的《小偷家族》中,探讨了非血缘关系的家庭命脉和情感纽带,几个小偷组成了世间最治愈温暖的家庭港湾,令人动容。
《阿拉姜色》同样用一对非血缘的准父子诠释了情感与爱,守护和责任。
影片的后半部分更像是藏版的《如父如子》,有着是枝裕和平淡隽永的感觉。
父子俩在漫长的旅途中重新建立了新的父子关系,父亲用爱包容孩子的叛逆,孩子也对父亲依赖起来。
失去了妻子/母亲之后,家庭还没有散,依然有着伟岸的身躯和渺小的背影彼此紧紧相依,这恰恰是这部影片最为触动人心的地方。
漫漫长路,两个男人相互依伴,这条通往拉萨之路,成为两人从防备到彼此靠近、互相原谅的治愈之路。
他们在这个过程中完成了身份的转变,一个是从丈夫角色转换成为父亲,对调皮、叛逆的儿子百般守护;一个是重新回归儿子的身份,接纳原本陌生的男人的“父爱”,彼此温暖,共同面对往后的人生。
影片用这种身份的转变在告诉世人,父子关系可以超越血缘而存在,血缘是亲情的纽带,但情感同样连接着两个生命个体,甚至于,这种情感比血缘更加可贵。
经历过从陌生到亲密,才让这份情感有了温度,可以互相取暖,度过漫漫长夜,度过最后的人生路。
影片的最后,父子俩终于登上山头,看到了心心念念的布达拉宫,镜头以主观视角对准那片圣地,远远地凝视了片刻,并未再靠近。
转而继续观察这对父子,父亲用热水温柔地给儿子洗着长发,洗净了污垢,也洗净了误解。
这便是最动人的旅途。
一个被救赎,一个已成长,他们相互间达成了情感的和解与释放。
在这个镜头之后,影片戛然而止,响起了片尾曲。
以一场平平淡淡的生活戏收场,已经很好地说明导演的用意。
路途的终点不是终点,生活不会因此终结,而最最平凡的亲情才赋予生活的意义。
继《太阳总在左边》《河》之后,松太加再次用平静自然的镜头对准朴实的藏民,从旅途出发,寻求藏民们的精神寄托,又深入到人物的情感和内心,让人物在起承转合中有了情感的转变。
《河》
《太阳总在左边》疗愈和死亡,两个沉重的命题,再次在松太加的影片中呈现出来,并且相生相伴,汇入到普通人的生命中。
这条仿佛被神谕指引的道路,却是由最普世的情感铺就,有隔阂,也有和解,有叛逆,也有成长,有死亡,也有重生。
这样的故事放在藏族群体中,显得更加具有感染力;而镜头扫过的藏地风貌,用极致的环境氛围增添了自然性和灵性,带给人一种原始的纯粹的感动。
虽然影片具有浓重的藏族风情,讲述的依然是人类共通的情感故事,内里的家庭亲情、责任意识、人生哲理以一种平缓温和的方式流淌到观众心里,如水般温柔又坚韧。
其实从片名就可以看出影片的独特性和开放性,“阿拉姜色”是一首藏语歌曲,音译过来是“请您干了这杯美酒”,面向的不仅于藏族,而是以更开放的姿态拥抱更广阔的世界。
用这杯“美酒”欢迎远来的客人,也体现了藏族人的豪迈和热情。
近年来,藏语电影越来越受到大众们的关注,从万玛才旦的《塔洛》、张杨的《冈仁波齐》、松太加的《太阳总在左边》,到如今的《阿拉姜色》,以及影迷们期待的《撞死了一只羊》,导演们用电影这个载体推广着独特的藏族文化,让更多观众渐渐深入了解藏民的习俗,而不再以猎奇的眼光去看待藏族人。
电影《撞死了一只羊》影片《阿拉姜色》无疑是今年藏族电影交出的非常优秀的答卷。
在今年的上影节期间,摘得了金爵奖评委会大奖和最佳编剧两项大奖,上影节评委会给出了这样的好评:“该片坦诚而深刻,勇敢而不妥协,描写人生关系的复杂,也面临希望与救赎。
”而此前,《阿拉姜色》还受邀参加了温哥华国际电影节等多个影展的特别展映。
是啊,通往拉萨之路何尝不是人生之路?
起点到终点,哪个更重要?
或许这些都不是最重要的,重要的是在这个过程中的人和事,重要的是人生的最后旅途总有最亲的家人陪伴。
10月26日,去电影院看《阿拉姜色》!
作者| 工藤;公号| 看电影看到死编辑| 骑屋顶少年;转载请注明出处
Sorti en VOD le 11 novembre en France, Ala Changso, le troisième long- métrage de Sonthar Gyal, brosse un portrait subtil et délicat d’une famille recomposée, sur fond de spiritualité et de traditions tibétaines. Entretien.
Tous les films de Sonthar Gyal sont nés d'un dilemme familial. Concernant Ala Changso, sorti en 2018 en Chine, il s’agit d’un triangle amoureux : une femme meurt en plein pèlerinage, son mari découvrant dans le sac de sa femme une photo d’elle et de son premier mari défunt. « Après tout, la vie est une affaire d’hommes, de femmes et d’histoires familiales. C’est pareil dans le monde entier », déclare Sonthar Gyal. Surnommé le « Hirokazu Kore-eda » chinois, ce cinéaste quarantenaire, né dans la province chinoise du Qinghai, était initialement cadreur et directeur artistique. En 2011, il s’est lancé dans la mise en scène, réalisant son tout premier long-métrage, The Sun Beaten Path, sélectionné et primé dans plusieurs festivals internationaux. River, son deuxième film, a été également sélectionné par le très célèbre Festival international du film de Berlin en 2015. Aux côtés de Pema Tseden et Lhapal Gya, il fait figure de proue dans la « nouvelle vague tibétaine », un courant cinématographique né il y a une dizaine d’années en Chine. Conteur des liens du sang et du cœur, Sonthar Gyal dépeint, à travers Ala Changso, un Tibet ordinaire, où les pèlerins, extraordinaires, sont prisonniers de leurs tourments intérieurs.Quel a été le point de départ du film ?Sonthar Gyal : Ce sont les financeurs qui m’ont proposé de réaliser ce film, basé sur une histoire écrite par l’écrivain tibétain Tashi Dawa. Je l’ai accepté à la condition que je puisse modifier le scénario. Dans la version originelle inspirée d’une histoire vraie, un vieil homme part en pèlerinage jusqu'à Lhassa, et finit par nouer une grande complicité avec l’âne qui l’a accompagné tout au long du voyage. Avec l’autorisation de Tashi Dawa, j’ai réécrit le scénario, ne gardant que cet âne. Le nouveau fil conducteur porte sur les relations complexes entre une femme, son fils (né d’un premier mariage) et son deuxième époux. Il est connu que le road-movie est un genre toujours en mouvement, ce qui constitue un défi d’écriture. Néanmoins, la dynamique conflictuelle de ce trio permet de créer des rebondissements dans l’intrigue.Comment qualifiez-vous les trois personnages principaux ?Mes héros sont avant tout des gens ordinaires, sauf qu’ils ne cessent de se dépasser. Pour moi, le dépassement de soi et la tolérance envers les autres constituent les fondements de la culture tibétaine. Ce sont également les points communs partagés par les trois personnages. Drolma souffre d’une maladie incurable mais tente avant tout de réaliser la promesse faite à son premier mari défunt ; Dorje se dépasse en poursuivant le pèlerinage à la place de sa femme afin de tenir sa promesse ; Norbu, le fils très têtu, finit par se rapprocher de son beau-père.Ala Changso est le titre d'une chanson à boire. Pourquoi l’avez-vous choisi comme titre du film ?Je l’avais nommé dans un premier temps Les 365 jours de Dorje. Il traite d’un sujet lourd, voire étouffant. Mais un film, comme un tableau, a besoin de prendre des couleurs. Lorsque j’ai parlé avec l’acteur principal Yungdrung Gyal, j’ai pris connaissance d’Ala Changso, une chanson à boire, très populaire chez les Gyalrong (un peuple vivant pour la majorité au Sichuan et parlant la langue gyalrong, dont font partie les héros du film). On peut aussi chanter Ala Changso sans alcool car ce sont les messages et les émotions qui comptent. Cette idée m’a beaucoup plu. C’est le premier rôle au cinéma pour le chanteur Yungdrung Gyal (Dorje). Comment s’est passée votre collaboration ?Comme Yungdrung Gyal, les acteurs de mes derniers films ne sont pas des professionnels. Les comédiens tibétains professionnels sont rares. Je les choisis souvent par intuition. Il faut que je calque sur une personne avant d’écrire un scénario. Pour Ala Changso, c’était à Yungdrung Gyal que je pensais. Mais il ne l’a su qu’au dernier moment, et il a paniqué quand je le lui ai dit. Il n’avait jamais fait de cinéma et n’était pas sûr de lui. J’ai fini par le convaincre en imposant une seule condition : il doit couper ses cheveux longs, portés depuis presque vingt ans. On était une centaine dans l’équipe qui comptait sur lui. Il était stressé lors du premier jour de tournage. Une situation que j’avais anticipée. C’est pourquoi j’ai pris du temps pour lui expliquer ce qu’était le jeu d’acteur et les bases de l'espace filmique. C’est quelqu’un de très intelligent, il s’est très vite adapté et s’est mis petit à petit dans la peau de son personnage, Dorje.Quel a été le plus grand défi du tournage ?Je suis originaire des contrées tibétaines, donc le climat de la région ne me posait aucun problème. Le film a été tourné en été 2017. Il a fait beau pendant les quarante jours de tournage. On a eu de la chance. Mais c’était quand même dur de filmer la dernière scène qui avait lieu dans la neige. Notre équipe était montée au sommet d'une montagne, bien au-dessus de 4 000 mètres d’altitude. Qu’est-ce qu’il faisait froid !Comment le film a-t-il été reçu à sa sortie en salles ?J’ai été surpris que le film ait connu un succès au Japon. Mais en Chine, même s’il a été bien accueilli dans le milieu du cinéma, le grand public n’était pas au rendez-vous. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui, plus habitués aux vidéos courtes et aux films à effets spéciaux, sont trop impatients pour apprécier les films comme les miens. Mais il existe des férus de ce film, qui l’ont même regardé plusieurs fois.Le film est en tibétain...Il est en gyalrong, un des quatre dialectes principaux du tibétain. Ce sont les Tibétains vivant dans la préfecture autonome tibétaine et qiang d'Aba du Sichuan qui parlent ce dialecte. Ala Changso est d’ailleurs le premier film en gyalrong. Mais ni moi ni l’acteur principal ne parlons ce dialecte. Nous avons dû recruter un professeur maîtrisant le gyalrong qui vérifiait sur le plateau les dialogues pour chaque plan.Depuis la sortie du film Le Silence des pierres sacrées (2005), mis en scène par Pema Tseden, de nombreux films en tibétain ont émergé en Chine. Peut-on parler d’une tendance ?Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, ce sont les sociétés d’État qui étaient chargées de la production cinématographique. À cette époque, les films sur la vie des ethnies minoritaires étaient tous en mandarin, ce qui était en-soi ridicule. La langue, essentielle dans le cinéma, constitue une manière de penser et une façon de voir le monde. Depuis une quinzaine d’années, les réalisateurs tibétains sont nombreux à s’emparer de leurs histoires. D’où l'émergence de ces films en tibétain. C’est un nouveau phénomène, mais c’est loin d’être une tendance. Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent qu’il est plus facile pour un réalisateur comme moi de remporter un prix du fait de la politique de discrimination positive à l’égard des ethnies minoritaires chinoises. Une logique qui ne tiendrait d’ailleurs pas la route dans les festivals internationaux. Ce qui est un peu dommage car on n’évalue pas les films à leur juste valeur.Dans la culture mainstream, il existe de nombreuses représentations exotiques du Tibet. Y accordez-vous une attention particulière pour ne pas tomber dans ce piège des stéréotypes ?Je filme le Tibet comme il est, ne renforçant ni ne contournant ces représentations dites exotiques. C’est ça le cinéma. Au Tibet, les gens ne portent pas tous des habits traditionnels. Par contre, ils ont tous un portable et comprennent parfaitement le mandarin. On a tendance à voir le Tibet à travers le prisme religieux et politique. Dans l’imaginaire collectif, le Tibet demeure un endroit sacré et mythique. Mais où sont les êtres humains en chair et en os ? Pour moi, la vie ordinaire des Tibétains est ce qu’il y a de plus passionnant. Si j'aborde souvent la thématique de la famille dans mes films, c’est que l’intime et les liens filiaux constituent les fondamentaux de notre vie, quelle que soit la culture.L’étiquette « réalisateur tibétain » vous colle à la peau. Constitue- t-elle un avantage ou un inconvénient ?Je ne mets jamais en avant mon origine ethnique. Mais en Chine, on a tendance à renforcer cette identité, en témoigne notre carte d’identité, qui indique notamment le groupe ethnique auquel appartient le titulaire. Chinois han, ou Chinois tibétain, nous sommes tous des citoyens dans le pays. Pas la peine de faire de distinction. Il en va de même pour cette étiquette de « réalisateur ». Je ne parviens pas à l’assumer. À mes yeux, c’est un métier aussi sacré qu’abstrait. C’est pourquoi je n’ose pas me présenter comme réalisateur, préférant dire que je travaille dans le cinéma. Ce mal-être viendrait peut-être du fait que je suis devenu réalisateur sur le tard.Comment êtes-vous entré dans le monde du cinéma ?Originaire d’une petite ville, je me passionne pour le cinéma depuis que je suis enfant, mais je n’ai jamais pensé faire des films un jour. Après des études de beaux-arts, j’ai été instituteur pendant plusieurs années. J'ai fait la connaissance de Pema Tseden et nous avons décidé de poursuivre des études à l'Académie de cinéma de Pékin. Il avait intégré l’école un an plus tôt que moi, et m’a conseillé de choisir la spécialité « image ». J’avais presque trente ans à ce moment-là. Au bout de deux ans de formation, nous avons commencé à tourner des films.Est-ce difficile de tourner un film d’art et d’essai en Chine ?Au début de ma carrière, il était difficile de trouver des financements. Maintenant, comme plusieurs de mes films ont reçu de bonnes critiques, ça va beaucoup mieux. Tout d’abord, je peux garantir la qualité du scénario et en plus, mes films à petit budget ne font pas perdre de l’argent aux investisseurs. Aujourd’hui, c’est devenu un cercle vertueux. À vrai dire, les films à grand budget ne m’intéressent pas. J’ai peur de perdre ma liberté créative sous la pression des investisseurs.Quels sont les cinéastes ou les films qui vous inspirent le plus ?Les Garçons de Fengkuei de Hou Hsiao-Hsien a marqué un tournant dans ma vie. Je l’ai visionné pour la première fois en 2003 lors de mes études à Pékin. Mon Dieu ! Je n’avais jamais vu un tel film. J’étais en transe durant le mois qui a suivi. Dans le film, les jeunes protagonistes se sentent piégés dans une ville qu’ils ont envie de fuir. Et petit à petit, leurs rêves ont fini par éclater comme des ballons. L’un se marie, l’autre échoue à devenir artiste et passe son temps à arpenter les rues de la ville. J’ai compris que le cinéma pouvait s’exprimer de cette manière. Pour moi, c’était une révélation.(去年隔离时微信采访的。
影片后劲很大。
)
荣获上海电影节最佳编剧和评委会大奖的电影《阿拉姜色》终于上映,之前并没有怎么了解,本来以为又是一部《冈仁波齐》,看完之后,却觉得这部比起《冈仁波齐》更加动人,甚至比起绝大数今年的中国电影都更加打动人心。
电影一开始便呈现出家庭的氛围,为电影奠定了基调,从母亲俄玛开始朝圣,又让我想起了张扬导演的《冈仁波齐》,充满了纪实风格,但实际上情节仍然在围绕着这组重组家庭的情感的变化而变化着,后半段,在母亲死后,剧情更加像一部关于亲情的家庭公路电影,两个并非有血缘关系的人,因这次朝圣,关系愈来愈好,仿佛进入了是枝裕和的电影中,探讨着血缘与感情的关系。
电影中的许许多多的镜头都在户外拍摄,美丽西域,风景无限好,但是一个个美丽的镜头里,却依然装着亲情的力量,美丽的风景使得这种力量更加纯粹,更加自然向观众流露。
场面调度极佳,不仅仅是因为演员的优秀,还有导演技巧的精良。
很多长镜头,并没有长大空的缺点,反而很好的辅助叙事,让观众看出了导演的精心安排,实在令人佩服。
电影中还有许许多多的细节和视听语言也十分值得品味:开头出现的冲不出房间的飞蛾,从开头一直到在酥油灯里烧死的飞蛾,导演在向观众暗示,母亲俄玛的死是必然的,她的死渐渐冲破了剧情中后爸与儿子的隔阂;还有父亲跳水救儿子一段,充满了暗喻,那清澈的湖水,仿佛象征儿子纯粹的心灵,父亲怎么抓也抓不到,电影也呈现父亲一人默默流泪,共同象征着感情中爱的隐忍;打光是电影最值得注意的一点,它不仅仅可以在电影里暗示人物的内心变化,将其直观地展现给观众,还在父亲给儿子包扎脚一段中,象征着父爱一般照射着自己没有血缘的孩子身上。
电影还有很多细节都值得观众细细感受。
由松太加导演的《阿拉姜色》并没有把故事单纯的框在一个讨论信仰的故事里,而是通过这样的一个故事探讨着血缘与感情的关系,他让观众见到西域的美,也让观众思考着主题。
结尾的处理像极了一部冰岛电影的结尾,它是一部电影的结尾,但更是两个人感情关系新的开始。
推荐家庭电影爱好者,西域地区向往者观看。
下午1点去看了这部电影,感觉很满足。
惊喜这是一部低调又内涵丰富的电影。
这几年以藏区为题材电影挺多,很多会以朝圣为主题进行创作,这其中难免有许多渲染的东西,比如将朝圣这个事件神秘化,夸大化,但这部电影却刻意避免这些。
故事讲述的是藏区一位二婚的妇女在夜里梦到死去的前夫,想起在其生前许下一起去拉萨朝圣的愿望,在随后得知自己病入膏肓的情况下,遂决定去完成愿望的这么一个故事。
电影全篇运用了大量的近景拍摄手段,把远处绮丽的青藏高原自然风光弃于不顾,旨在弱化自然环境对朝圣这件事的渲染效果,从而把精力主要分在故事线和人物上,这使得人物十分鲜活,饱满,同时也增加了影片的纯粹性。
藏区人民信笃佛教,十分善良,他们相信这一世虔诚地供奉活佛,不杀生,下一世就会有福报。
影片中,酥油茶灯淹死了一只飞蛾,男主就会惭愧地说,罪过呀,淹死了一只飞蛾。
说了这些,就迫不及待地想分享下主角们的故事。
俄玛,在六年前,前夫病死后,有一子的情况下改嫁到男主罗尔基家,身体不好的她时时记得病故前夫的愿望--出院后想让她一起去拉萨朝拜。
女主在得知自己命不久矣的情况下,瞒着自己的病情和家里人说要去拉萨朝拜,家人觉得这也是一件功德很大的事情,就同意了,但没告诉丈夫去朝圣祈福的真正原因。
在丈夫家里生活,孩子寄养在外公外婆家,一边要照顾现在这个家,考虑男主的感受,另一方面又要去考虑孩子在另一边过的好不好,就在这夹缝中生活着,左右为难,就连生命中最后一件事也不能说明原因就要独自去完成,虽然最后男主和孩子都一起加入朝圣队伍,但最终也没能完成愿望就陨于半道了。
对于这短暂、痛苦的一生,她就总结了两句话,一切都是缘分,一切都是命。
男主罗尔基,我最喜欢这个人物角色。
总体来说,是个很丧的人吧。
把家中断腿的老父亲交给乡亲照顾,都要决定花一年的时间陪妻子去拉萨朝拜,做她最坚实的后盾。
一起生活六年的人呐,到死的那一刻,方才告诉自己:罗尔基,我这次去拉萨朝圣,其实为了我死去前夫祈福,完成我和他生前的愿望,我死了之后,希望你带着孩子去拉萨完成这项功德。
男主就想,我做一切到底为了什么,换来这样结果,你拼命想去朝圣,就为了一个死去六年的人,还是你的前夫,而且一路你还随身带着你们的结婚照,男人的颜面往哪搁?
在寺庙给亡妻做超度的时候,不明真相的活佛还把照片上的两人以夫妻一起来超度,路上还有一个拖油瓶的继子时刻提醒着自己,这场功德呀,全是为了他那死去是的生父呀,这是真的扎心,真的丧。
一般的人就应该炸裂了吧,但男主并没有像一般剧情那样去黑化,做的最大的报复就是在供奉的时候,把这张照片给撕了。
我把这归结于男主笃信佛教的善,化解了这恨。
再来说说继子诺尔吾,穿着一件过膝的松垮垮的外衣,带着怨气,不和母亲、继父交流;在学校经常和同学打架,导致推迟一年入学;敢头戴塑料袋,站在大马路中间吓唬迎面疾驰而来的大货车,就是这么一个淘气的正太。
在母亲死后,只是麻木地接受了这个事实,看到路边的母驴死去,小驴的哀嚎,才让他忍不住崩溃。
对于那个不让自己和妈妈生活的人,他是怨恨的。
不能忘记继父在旅途上揪自己的耳朵,就算继父解释了这是一种父与子的游戏,他也不接受道歉。
在母亲死后,不得不面对的现实是,要和继父一起把剩下的路走完,心想,这是我讨厌的人,我才不会让他舒服呢。
可在后来继父怕孩子想不开跳水,就毅然跳入水塘寻找,还不计前嫌给孩子治脚。
人心都是肉做的,剩余的路途上,这个无法无天的魔王也开始接受那个人父亲般的说教,并深以为然。
最后的一场戏我是最喜欢的,快到拉萨了,父子沐浴焚香,准备收拾洗干净,第二天去布达拉宫和小昭寺朝拜。
男主在给孩子剪头的时候,不小心看到亡妻和其前夫两人的结婚照,孩子开始哭泣(本来想把这偷偷捡回来照片藏好,不能再让继父伤心了),说,我想让父母在同一个寺庙里超度;男主哭着说,孩子剪掉的头发要藏起来,不要让人踩到,你父母的事情,等我们回去,给他们弄到一个寺庙里去(谁叫这缘分让我们成为一家人呢)。
在男主的哭泣声中,整剧终。
导演很细节,每一帧都没白费,像这种还原藏区人民生活状态和精神面貌的电影,低调,不哗众取宠,真的很难得,看的很爽,赞。
在看任何电影前我一般都不会看故事简介,也不会看预告片,选择影片全凭感觉,包括这一部电影。
起初只是想要支持藏语电影的票房,没有提前去了解导演想要表达的东西。
在开始看没多久,俄玛(女主角)就提出要磕长头去拉萨,当时心里的念头就是怎么又来了,除了朝圣就没有其他故事可讲了么?
然而这种抵触随着影片的发展渐渐消失,朝圣不过是导演借助讲故事的一条辅助线而已。
从同行的朋友相继离开,丈夫知道病情反对她磕长头去朝圣,再到后来后父和孩子的继续前行,这条线的作用是让他们互相和解。
俄玛在影片开始时,从噩梦中惊醒继而哭泣,直到她快坚持不住时才告诉丈夫,梦里出现了什么。
这个时候她和前夫和解了。
叛逆的孩子和罗尔基一直心存芥蒂,在维系他们关系纽带的母亲去世后,罗尔基本来想送这个累赘回家,但是他曾对那孩子许下带他去拉萨的诺言。
看见拉萨的地标牌后,罗尔基没有忙着继续前行,说要休息几天收拾收拾,挑个好日子去拉萨。
在拾起驴打翻的骨灰盒时,看见他当时撕碎的照片被黏合放在里面,是他和死去的人和这孩子的和解。
和去年的《冈仁波齐》相比,这部的故事性好很多,并且加入了很多生活和民俗的琐碎片段。
俄玛知道自己病重,不愿意去大城市治病,因为她知道并不会有什么奇迹发生。
但我以前一直认为,去选择相信佛教可能都有自己的目的,比如这种状况下就可以期待一下奇迹降临在自己身上。
在阿婆病重去世后,一度无法和信仰和解,想不明白这么善良和信教的人怎么会这么快离开人世。
近两年大概成长了,发现有的事情不是自己想的那个样子。
在我们那儿,清晨煨桑或者点佛灯时,都要双手合十许愿。
在今年以前的我,许的愿不外乎是关于自己或是家人的。
在藏历年去祈福时,舅舅跟我说许愿时应该要加上天下苍生,不能自私地只为自己祈祷。
在那以后,每次都留心听了一下别人的祈祷,真如舅舅所说,不管贫苦还是富足的人都在为天下苍生祈祷,突然就觉得自己眼界好低。
人们大都觉得自己不甚了解的这片高原神秘莫测,再加上宗教赋予的力量,甚至以为来了一趟就能“净化心灵”,拍了一些风光大片回去,生活照旧,不如意的仍然不如意。
其实这片土地上的生活又有什么差异呢?
琐碎,反复,无聊,这不就是生活。
条件还比不上大城市,只不过欲望也没有那么多而已。
每天做好分内的事情,除外能再转经和念点佛就是大多数人的要求了。
以前看很多藏语片,觉得太不真实。
艺术虽然要高于生活,但离开生活也不行。
少数民族在表达喜欢时都爱用酒,民间流传各种祝酒歌,电影里唱的便是其一。
高原上的冬天很冷的,只要不干活,大家都爱围在火炉前烤火聊天,再烤点土豆在炉灰里,烫到双手不断扔来扔去吹气,也不愿意放在桌上。
电影里最打动我的片段也是烤火,他们烤了好几次火,每一次故事都更进一步发展。
他们一家人围在火堆旁,罗尔基拿着一块石头假装是酒碗,唱起了“阿拉姜色若”,在传递的歌声中和解。
少数民族好像都能歌善舞,在表达情绪时便可以用歌声,最喜欢小时候和阿婆转山时其他老奶奶们用唱腔念经,此起彼伏,在诺大的山谷里回荡。
出生在这个地方好像蛮幸运的。
所以呀,有排片的地方大家一定要去看一下,真的不会后悔的良心之作。
前阵子看了《气球》,之前几乎没看过藏族电影,结果看到这个月电影资料馆的片单里有《阿拉姜色》,随手就买了票。
没想到是个完全不闷的可爱小片子!
好看!
有意思!
想夸!
虽然不会夸,只好看完马上来记点东西。
喜欢这部电影的节奏,轻快的地方就轻快,突出情绪的时候,才慢下来,这一点上,作为一个普通观影者,感觉这部电影的导演显然比万玛才旦更在意观众一点。
1、“阿拉姜色”原来“阿拉姜色”是一句藏语歌词,大意是类似“大家来喝酒”,算是电影人物关系流动的一个象征线索,罗尔基和妻子,也是罗尔基和继子诺尔吾之间的关系,这点不老生常谈了。
不过一家三口在月光下,点着火,第一次唱起这首歌的那段戏,真挺动人的,俄玛病重,黑天瞎火,睡着帐篷,吃着简单的干粮,酒压根没有,拿着空碗就开始无实物表演,简直就是许三观卖血记里许三观凭空做菜那一段,这种情境下,还颇有“你说今晚月光这么美,我说是的”的浪漫。
相比之下,我一个汉人,长期以来真是太不会快乐了,及时行乐,享受当下这件事,汉人真的做得差得多!
从俄玛到罗尔基,从带着诺尔吾到带着小驴,一路上的抉择仰赖的都是“缘分”,说白了就是随性不强求,不非得考虑实质层面的可行不可行,划算不划算,生活不是打怪闯关,当下或许真的就是全部。
电影的结束,也正是在罗尔基和诺尔吾等待进入拉萨前日,大概这就是生活的本质,抵达并不是目的,西天取经之路本身才是礼物。
2、现代医学和传统信仰藏族的电影,难免把现代科学和传统文化的对立拿出来讨论,但生了重病的俄玛,目睹了上一任丈夫在医院插满管子,凄惨离世,不愿自己再重蹈覆辙,因此当丈夫提出去成都的大医院看病时,她坚决反对,并且下定决心要踏上帮上一任丈夫圆梦朝圣的路,无奈三个月后却在路上离世。
俄玛病重时,附近镇上卫生所的医生来给她输了一次液,把罗尔基叫到一边:开啥玩笑,你老婆病这么重你不知道吗,赶紧去大医院!
但罗尔基呢,这时候虽然面露难色,一路上却始终扮演着桑丘的角色,直到妻子去世,接着践行对妻子的承诺。
妻子在路上去世,罗尔基找了附近的寺庙,给妻子办了身后事,简简单单的,罗尔基在帐篷里陪着妻子过了一夜,剪下了妻子的一撮头发,小诺尔吾则过于冷静地指出罗尔基的谎言:“我知道我妈妈已经死了!
”直到和路上死了娘的小驴相遇,才终于哭了出来。
现代科学,给了我们这一代人安全感,现代医学的小药丸、小手术、小吊瓶,似乎强有力地消除了巫术的魅影,但随着医学越累越发达,越来越复杂,变得越来越像某种迷信,我们距离理解这种迷信也变得非常遥远。
而传统宗教信仰,留到今天,也几乎只剩下结论,但却能够驱使人去单纯地相信某种力量,相信某件事值得一做,超越世俗的追求和结构,比如你说我要去拉萨朝圣,你的丈夫立马就会觉得这是好事一桩,去干吧,没人有理由拦着你!
而当俄玛自知命不久矣,最想完成的却是上一任丈夫曾托付给他的遗愿。
毫无疑问,近现代科学技术极大地改善了我们生存的物质环境,但宗教改革、启蒙时代以来,理性的人们是否迎来了更好的精神状态呢?
说句题外话,小时候我一直天真的以为,这个地球的绝大部分地区都已经足够世俗,宗教信仰就是生活的小点缀,现在才发现,可能并不是这样的,到今天为止,相信上帝造人而不是进化论的人口依然占多数。
信仰这东西,简单但可行,逃避可耻但有用。
3、作为汉族看到的朝圣之路大学去西藏玩的路上也见到不少三步一拜的朝圣者,是真的不少,比徒步进藏还累,但他们通常默默不说话,就背个小包袱,往前走,多一个表情都没有。
走过路过的,看了都忍不住说一句:真虔诚啊!
但谁也没机会和他们说上话,就怕打扰了他们。
路上我们找机会也问了藏族人,说是对于藏族人而已,去拉萨朝圣就是一生最值得做的一件事,好像还有不同的拜法,拜法越累,那这一趟的价值也就更大,基本是个苦行僧的概念。
而俄玛罗尔基一家人的朝圣之路,终于是以日常生活的形态将这一实践打开。
既然是日常生活,那就有人性,有人际沟通,有吃喝拉撒,有生活做饭,有哭有笑,于是我才得知,这群朝圣者如何过着简朴但依旧轻快的生活。
比如俄玛的弟弟想让体弱的姐姐多吃点再继续往前走,俄玛不理会,放下干粮就继续埋头苦拜起来,晚上才解释:吃多了拜着费劲!
害!
人家也不是诚心自己折磨自己!
倒是朝圣这件事,更重要是个人与内心的对峙,其他人如何看待你,最好在这路上都渐渐放弃,只剩下你自己,只剩下你和目标。
想休息就休息,去县城补给,做饭搭帐篷,这些原本我所看不见的,驱散朝圣实践本身的神秘性的东西,全都浮现出来,但我依然能够相信,这是他们坚信的,寄放灵魂的方式。
其实罗尔基一路上,多次纠结,第一次来找俄玛回家看病,俄玛不理,他掉头就走,心里必定想的是:撑不了几天她就得回来!
没过几天,放不下妻子的他又回来了,扮演起了桑丘的角色,戴着牛仔帽,看孩子,搞后勤,乐呵呵的。
直到妻子病情加重,时日不多,拉着他的手,托付他走完这趟,了解心愿,他才背上了朝圣的重担。
而办完妻子的丧礼,他给沿途帮忙的那家人送还东西,对方道出父亲当年朝圣事迹,更是把他“逼上梁山”。
走吧,事已至此,那就带着熊孩子走吧!
于是一个桑丘,下定决心之后,就成了堂吉诃德。
以及看完电影发现,制片人之一的名字就叫罗尔基!
还有,小驴子太可爱了!
妙啊!
小驴和小诺尔吾!
一个病重的妻子独自带着心愿踏上了朝圣之旅,丈夫和儿子为爱也加入进朝圣道路中,妻子病逝后,丈夫和儿子继续完成妻子遗留的夙愿,在路途中完成了父子关系的和解,也终于完成了去拉萨的朝圣愿望。
加绒藏语的方言、活佛转经丧礼、弦乐器弹奏犹如天边传来,在藏族文化符号的包裹下,让人物关系冲突变化和亲情的表达有了一些地域性的色彩。
朝圣所具有的神性被导演削弱,转而聚焦于人物内心幽微细腻的情感。
在朴素的镜头中,人物完成了朝圣的夙愿与自我的和解。
语言的缺少并没有削弱人物的形象,在静默中却用大量的细节堆砌表现出更大的情感张力,冲入湖中的奋不顾身,打着手电在脚底涂药,简单的镜头中暗涌着情感。
而影片在父子关系之上又添加以寄养家庭的设定,与《小偷家族》中家庭设置有着相似性,没有血缘关系的亲人称谓,但在藏族文化下人物关系呈现出了更为丰富的层次感。
父子关系从撕裂的照片到剪去的头发,形同陌路最后相依为命。
小孩在山上看到了布达拉宫,让夙愿得到了完成,也是关系融合的双重圆满。
松太加导演作为藏族人,在创作中一直关注藏区人民的生活表达,电影中融入了大量的藏族元素,片名的直译显露出电影的文化表达倾向,而父亲的形象传递出的是藏族文化的情感信仰和价值观。
但不同于《冈仁波齐》中的朝圣,有着川藏线自然风光的瑰丽,展现的是朝圣的过程,这部影片的朝圣只是叙事的元素,推动发展却并不着力表现。
导演更多的是记录下个体的精神困境和情感纠葛,让心灵去朝圣。
祝酒歌成为影片沉郁风格下的一抹亮色,却又埋下了浓厚的怅惘。
俄玛将病情与对前夫的思念藏匿于朝圣的夙愿,罗尔基把生活的困顿和纠葛连同酒一同吞入腹中,诺尔吾用叛逆掩藏情感缺失的失落,而在此刻三人篝火边的围坐唱歌,成了动人的伏笔,让结尾的歌谣震动心灵。
像极了《小偷家族》里的那场烟花,美好转瞬即逝。
因为做了一个梦,俄玛(尼玛颂宋饰)从哭泣中醒来,丈夫罗尔基(容中尔甲饰)被吵醒后,埋怨妻子俄玛。
这是开片的第一个镜头,也是一个长镜头。
摄影机用固定视角静静地注视着从睡梦中醒来的夫妻,让观众为此感到好奇,究竟是什么事情,让俄玛哭的如此伤心。
俄玛去医院做了检查,检查的结果我们无从得知,她坐在走廊阴影里的剪影,留下了一种不祥的预感。
在回家的路上,俄玛告诉罗尔基,她决定去拉萨朝圣。
藏族题材电影《阿拉姜色》讲述了一个关于爱与道德、信仰与责任的故事。
去拉萨朝圣本是一个艰辛的过程,叩长头要忍受身体和心灵的双重煎熬,但却能获得巨大的福报。
俄玛拜别亲人,在两位驴友的陪伴下,开始了属于自己的朝圣之旅。
俄玛心中深藏着一个秘密,与丈夫罗尔基结婚六年,她一直深受其扰。
在漫长的朝圣之旅中,他们相继以不同的方式解决了双方在夫妻情感之中形成的爱与道德、责任与信仰交织的困惑,也得到了肉体与心灵的升华。
松太加导演的《阿拉姜色》和张扬导演的《冈仁波齐》都涉及到朝圣题材,《冈仁波齐》讲得是怎么朝圣,《阿拉姜色》讲得是为什么要朝圣,这是两部影片在故事出发点上的根本不同。
《阿拉姜色》投资不到1000万,在制作成本上比《冈仁波齐》少了300万。
歌手出身的出品人容中尔甲,在《阿拉姜色》中献出了自己的大荧幕首秀,作为一名业余演员,演技完爆同期上映的电影《宝贝儿》女主角——专业演员杨幂。
影片的故事缘起容中尔甲认识的一位去世的老人,容中尔甲将老人的故事讲给松太加,后来就有了《阿拉姜色》的剧本。
松太加谦虚的给自己的影片打了60的及格分,但事实证明,这部电影的水准绝对在同题材电影《冈仁波齐》之上。
影片的故事简单而富有感染力,导演松太加去掉了所有起伏跌宕的戏剧安排,只留下爱与道德、责任与信仰交织的人物情感。
前半段展示信仰下的夫妻感情状态,俄玛在将死之时向丈夫道出了尘封多年的秘密,得到了解脱,将信仰和责任交给了儿子诺尔吾(赛却加饰)与丈夫罗尔基。
后半段则是讲述继父子关系的变化以及人物对信仰的坚持,继父罗尔基明白了继子诺尔吾之所以顽劣,是因为自己当年在娶俄玛时不愿接纳诺尔吾的缘故,继子诺尔吾感受到了继父态度的转变,没有血缘关系的父子抛下过往的隔阂,走向了彼此交流与接纳的和解之路,也走上了爱与信仰并举的朝圣之路。
松太加作为一名美术出身的导演,不仅是一位好摄影师,同时具有极高的编剧水准,这一点,在同族出身的几位导演中似乎是最全面的。
松太加喜欢用长镜头,但他的长镜头毫不枯燥,也未曾有刻意卖弄之嫌,总是在气氛恰到好处的时候切入下一个镜头。
松太加担任过摄影指导,对摄影有一定程度上的理解,加上新近崛起灵气四溢的摄影指导王维华的加持,本片的画面极具看点。
《阿拉姜色》这个片名听起来文艺的要命,但事实并非如此。
阿拉姜色在藏语中的意思是“请您干了这杯美酒”,也是嘉绒藏区一首有名的祝酒歌。
影片中,这首歌唱了两次,第一次是诺尔吾被罗尔基揪着耳朵拎起来的那天,晚上三个人围着一小堆篝火,罗尔基捡起了一块石头当做酒杯,唱起了阿拉姜色这首歌,俄玛附和罗尔基一起唱着哄儿子,同时也是罗尔基向诺尔吾示好的声音。
第二次阿拉姜色再响起时,却只剩罗尔基和诺尔吾二人。
这时候依然没有酒和酒杯,甚至唯一维系他俩关系的妻子俄玛也已经死去。
但此时二人已经冰释前嫌,他们的心紧紧依靠在一起,相互依偎着取暖。
个人认为,影片中最好的一场戏是在影片的结尾,父子俩于拉萨城外休息几日后,在吉祥日清洁身体,准备入城朝圣。
好奇的小毛驴用嘴撕开了诺尔吾的背包,罗尔基斥退了小毛驴,也发现了在妻子俄玛留下的“擦擦”盒中,被诺尔吾粘在一起的父母照片,那张照片原本被罗尔基撕开后贴在了给妻子做法事的庙里。
诺尔吾的秘密被继父发现,他对罗尔基说,他不想自己的父母分开。
罗尔基突然理解了这个可怜的孩子,他站起身继续给诺尔吾剪头发并且告诉他,等朝拜之后,把俄玛和她前夫的照片贴在甘丹,电影到这里结束。
故事结尾干净而利落,导演没有再继续交代之后的事情。
但我们可以想象得到:罗尔基真正接纳了这个曾经想要和母亲俄玛一起跟着自己生活的孩子诺尔吾,完成了妻子,事实上也是自己的朝圣之路;诺尔吾完成了母亲的遗愿,帮她走完了朝圣之路,二人都得到了救赎。
《阿拉姜色》虽然是一部小众影片,但它绝无拒观众于门外的意思。
如果你真的喜欢电影,那不妨留出30元的预算,花上109分钟的时间,喝一壶有关爱与道德、责任与信仰的美酒吧。
几年前去西藏的时候、是突然想起来临时买的机票、没有计划也没有目的、甚至攻略都没做、就直扑扑去了。
还记得见到大昭寺前虔诚的朝拜人群、根本不需要攻略讲解、直面的震撼继而是敬佩、纯粹的信仰就是不需要通过一切声音语言交流让人感受到这股力量、这还仅仅是一个汉族人的边缘视角。
整个电影缓缓的、平铺直叙讲一个承诺的故事。
女主角在得知噩耗之时、去叩谢生养的亲身父母、买了玩具递给儿子、给不爱洗衣服的爱人买了新衣服、给瘫痪的公公买了刮胡刀和新鞋、再带着唯一一个没有交代的承诺出发。
男主角得知噩耗急匆匆赶来劝阻、负起丢下包袱离开、吃醋她出发的原因、不愿意原配夫妇一起往生小家子气撕掉照片、小心翼翼舍不得的剪下头发独享二个人最后的时刻、再开始拾掇整装出发完成一个未完成的承诺。
小男孩最后唱起了这首祝酒歌、给这段旅程最完美的结束。
即便提前猜想到小男孩会把照片粘贴好、也无法预料男主角最后的释然、这个时候看不到眼泪依然泪如雨下、为这一刻纯粹的善良心。
最美的画面是在山口上、男女主角用一块石头唱起祝酒歌暖暖打开小男孩的心扉、再硬的石头都能在纯粹的感情里。
人和人的相处有亲情、爱情、社会关系、这一路上无不在滋润现代复杂社会里满目疮痍的心。
对比现代人懂不懂的情爱喊打喊杀这一瞬间的平静、原谅和不甘都无话可说
一颗心和一颗心的靠近朝夕相处之间就那么简单
我不喜欢,看不下去。还是为了等结束的那个点,心里一直想着从电影院逃出去。越到结尾越好,前边儿难以忍受。可算完了,日常欣赏水平拷问。||我决定忠于自己的观影感受给改成2星
无聊到无力吐槽,没逻辑到全程尴尬。开头男的怎么突然就被撞了呢?孩子之前那么不听话怎么就突然懂事了?又怎么突然就伤到脚呢?《冈仁波齐》虽然作,但还有风景可看,这部电影完全是拖沓不堪,别浪费时间去看了。
国家给西藏修路,不是让你们去朝拜的
一次对藏族电影、朝圣片的重新定义,一个非常生活化的角度叙述,故事很流畅,难得的好
最难得是刻意淡化了表现磕长头的神圣感,选择用更多篇幅展现信仰和死亡构成的特殊家庭的关联。当藏区电影几乎都在用风景、用民族风情表现纯净淳朴的时候,这部电影少有的用温和日常来表现。另外,听到敬酒歌歌词的片名时,非常感动,导演有心了。
当导演一边自嗨一边呼唤观众巨婴式的廉价感动时,就注定不会有好作品出现。叙事能力的缺失和故事内涵的浅薄,体现的是一种不思考、不生活、不敬业的创作态度
小驴子好可爱啊!)如果大屏幕看的话应该效果会好很多)我看的时候一直在想,华语电影影像整体来说创作思路太单一了啊(正好前后脚看的Walkabout,同样美景中的“公路片”,效果就丰富太多,更不要提德州巴黎什么的了…
生生看睡着。。。。。。完全不明白
朝圣,也是和解的一种
没坚持下去
像纪录片的文艺片 真切质朴 但整体要求比较低吧 导致亮点寥寥 焦点也散。
看起来是要讲讲信仰的力量,藏地的精神,甚至是家庭主题。然而实际效果是乏味冗长的公路片。
这一路的心路历程,成长的挣扎中带着温情……父子二人也于过程中求得了真情与解脱,拉萨到最后成了一个虚幻的目的地,阿拉姜色(请举杯干了这杯美酒)这首歌在片中牵出一家人的羁绊和故事的转折,也教我们珍惜当下!
对外行人而言,虔诚的宗教仪式,既有敬仰的空间,也有不解的距离,被《冈仁波齐》普及之后,分寸拿捏不准,不是乏了就是煽了。幸得《阿拉姜色》一如酒歌,兴叹起落尚有自己的基调。主角被一个新家庭的成员轮转着,过往搅动起不同的怨与念,从隔阂,走向某种融通,结尾断得也巧妙。都是不容易的人,朝圣路上遇见的丹达尔一家,更有侠气。有些固执确实是带刺的,可也许有些人非得这般固执,才找得到自己的尊严与自由。拍得平缓,有耐心的,就有拾到瑰宝的机缘。
朝藏之路是一趟马拉松
理解还是有困难
太苦了
盛赞之下,看过觉得各方面平平,无论情感线、宗教风俗线、表演甚至于风景配乐各种,都简单到我觉得完全没有拍的意义,并没有当年冈仁波齐给我的好感度。
一曲祝酒歌,情牵你和我,三步一叩的朝圣之旅,也是从男孩到男人的必经之路,其实这对非亲父子还有很多可以挖掘的细节,但就这样一起感受冬去春来的变化,也挺好,泪水模糊血迹这一幕,尤其感人
麻木的妻子,作死的小孩,病态的丈夫,牵强无说服力的人物动机,藏族题材不是非要浅到这种程度上才能表现宗教的虔诚,肖家河武侯祠玉林路我随便拉一对喇嘛摆龙门阵都能比这个更引人深思,干脆立个flag,有机会写个《当卓玛来到人间烟火之后》,拍摄地点玉林美食生活广场。